SEMAINE SANS ECRAN DU 21 AU 28 MAI 2012

Quelques chiffres et comportements dans la société en général sont inquiétants et le rôle de  l'école est  d'interpeller la société et les parents pour amener chacun à réfléchir sur la place que les écrans ont dans nos vies. Les effets ne sont pas si anodins sur les enfants et ce d’autant plus que les enfant sont jeunes... Les écrans peuvent être la meilleure comme la pire des choses suivant l'usage que l'on en fait...

Quelques chiffres tirés de l'ouvrage de Bernard Stiegler et Serge Tisseron "Faut-il interdire les écrans aux enfants?"  montrent l'importance des écrans dans le quotidien... :

Aujourd'hui, le temps passé devant la télé dans les pays développés est la deuxième activité humaine après le sommeil!

En 80 ans de vie, un français y consacrera en moyenne 14 années pleines de sa vie contre 9 années au travail...

Un enfant passe en moyenne  1200 heures par an devant les écrans et seulement 900 heures sur les bancs de l'école... et le plus inquiétant,  un enfant de 12 ans a vu en moyenne 8000 meurtres.

Le défi donc, car s'en est réellement un au vu de ces chiffres, est de consommer le moins d’écrans possible (ordinateur, télévision, console, …) pendant une semaine pour amener chacun à prendre du recul...  et à réfléchir sur l'usage qu'il fait des écrans. Avec cette démarche nous espèrons changer les habitudes à plus long terme, apprendre aux enfants et à leur famille à choisir leurs émissions…. Lire un programme et du coup,  savoir couper le sifflet au poste pour une meilleure qualité de vie et de communication!

Le problème de la consommation d‘écrans ne tardera pas à devenir un problème de santé publique... car il est semblable à celui de la “malbouffe“. Il faudrait se poser les questions : qu’est-ce que mon enfant regarde? Est-ce bon pour sa santé? Pour son équilibre psychique personnel?

Des études de plus en plus nombreuses montrent que la consommation précoce d'écrans altère de façon irréversible la formation du cerveau et augmente les risques d'hyperactivité et de trouble de l'attention et cela d’autant plus que le rythme des images et les variations de sons aujourd’hui sont de plus en plus rapide. Aujourd'hui, le temps d'attention des enfants est trois fois moins élevé qu'en 1939.  Là où un enfant était attentif 15 minutes, il ne l'est plus que 5 minutes. Par ailleurs; le nombre d'élèves du primaire avec troubles du comportement a augmenté de 300% entre 1985 et 2000.

Les enfants sont trop souvent pris en otage par les images et sont envahis par des émotions qu’ils ne savent  pas maitriser. Dénués d’esprit critique avant 7 ans, ils ingèrent sans réfléchir et  partent souvent à l’école remplis de toutes les images qu’ils ont vu le matin juste avant sans avoir pu en parler ou extérioriser quoi que ce soit…

Chaque année, pour aider chacun à changer de fonctionnement et à lâcher les écrans, diverses activités sont organisées bénévolement par les associations du canton, les corps de métiers,  les parents, les enseignants, ou toute autre personne de bonne volonté… au menu : cuisine, viennoiseries, balade, bricolage, vélo, expositions, spectacles, poterie, danse, rollers, peinture, …

Ce bouillonnement d’activités pendant toute la semaine sans écrans permet à chacun de se rencontrer, de faire partager ses savoirs faire, ses passions mais cela permet également à tous de réaliser tout ce que l’on peut faire sans les écrans, de vivre la richesse des rencontres... car les écrans sont aussi destructeurs de liens sociaux.

De nombreuses activités et discussions sont également menées en classe : les enfants ramènent de l’école un livret à remplir tous les soirs et à rapporter tous les matins. Ce livret est un lien entre le travail fait à l'école et les familles : il permet de comptabiliser les points rapportés à la classe. Concrêtement : l'enfant gagne un point  par tranche horaire où il n'utilise pas les écrans. Cela permet aussi  d'ouvrir le débat  sur l'utilisation des écrans avec le reste de la famille.